Le Devoir
Selon lui, le duc et la duchesse de Cambridge sont les porteurs d’un système «parasitaire» obsolète de plus en plus en marge du monde moderne.
«On n’a pas à payer pour ça. Les contribuables n’ont pas à payer pour ça! Est-ce que vous voulez que vos taxes soient utilisées pour un couple royal? Comme indépendantiste d’abord, je ne suis pas pour la monarchie», a expliqué le député de la gauche en point de presse à l’Assemblée nationale.
M. Khadir se défend de manquer de respect envers les jeunes mariés et relance plutôt la balle au gouvernement du Québec.
En évoquant les retombées touristiques de la visite royale, le gouvernement se comporte selon lui comme un maître de cirque qui pavane ses curiosités de ville en ville.
«Si c’est un attrait touristique, j’aimerais au moins que les principaux intéressés, le prince et la princesse, le sachent, qu’on les amène ici un peu comme on fait des tournées de cirque. Est-ce qu’on les amène ici pour faire un attrait touristique ou par respect pour la noblesse royale?», a-t-il lancé.
La veille, dans un quotidien de Québec, le député de Mercier avait établi un parallèle entre la visite du couple princier au Québec et celle naguère des fêtes foraines où défilaient «nanocéphales, difformes, papous et aborigènes» pour le plaisir de la populace.
La vice-première ministre Nathalie Normandeau s’est insurgée contre les propos de M. Khadir, qui révèlent selon elle un «manque de savoir-vivre».
«Il y a un large pan de la population québécoise qui a un très grand respect pour la famille royale. Le député doit donner l’exemple. S’en prendre comme il le fait de façon très basse à l’endroit du jeune couple est un manque de savoir-vivre et un manque de respect envers des citoyens du Québec», a-t-elle fait valoir.
Amir Khadir dit «n’importe quoi», a poursuivi la vice-première ministre, estimant que le député du plateau Mont-Royal devrait présenter des excuses.
Du côté de l’Action démocratique, le chef Gérard Deltell a lui aussi condamné les commentaires antimonarchistes de M. Khadir, les qualifiant «d’indignes» d’un chef de parti.
William et Kate «n’ont pas tué personne et ne sont pas des criminels de guerre», s’est exclamé M. Deltell, qui considère justifié que le gouvernement assume les coûts de la sécurité et des frais habituels entourant la venue de dignitaires.
La facture anticipée du court séjour de Kate et William au Québec n’a pas été révélée mais en 2009 le passage du prince Charles à Montréal avait coûté 25 000 $ aux contribuables.
Source: Le Devoir
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