Le fondateur de FB, Mark Zuckerberg. | AFP |
Pour la première fois depuis sa cotation en Bourse, Facebook a publié ses résultats financiers, jeudi 26 juillet au soir. Le premier réseau social du monde a annoncé une perte nette de 157 millions de dollars pour le deuxième trimestre, déclenchant une nouvelle vague de vente du titre.
Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, la société californienne affiche cependant un bénéfice de 12 cents, exactement ce qu'attendaient les analystes.
La perte nette, alors qu'un an plus tôt Facebook était bénéficiaire à hauteur de 159 millions de dollars, est expliquée par le traitement comptable de stock options accordées aux employés et par des taxes liées à ces rémunérations, qui ont totalisé 1,3 milliard de dollars.
PROGRESSION DES RECETTES PUBLICITAIRES
Le chiffre d'affaires affiche une hausse de 32 %, pour se situer juste au-dessus des attentes, à 1,18 milliard de dollars, contre 1,15 milliard attendu. Facebook a précisé que ses recettes publicitaires avaient progressé de 28 % sur un an, à 992 millions de dollars, et qu'elles représentaient désormais 84 % de ses recettes.
Le PDG fondateur, Mark Zuckerberg, a indiqué dans un communiqué que la société était "concentrée sur les investissements dans ses axes prioritaires : l'Internet mobile, la plateforme et les publicités sociales". Ses dépenses d'investissement du trimestre ont déjà plus que triplé, à 413 millions de dollars. Mais l'entreprise n'a pas communiqué la proportion de ses recettes provenant de publicités pour mobile, l'un des enjeux-clef pour le réseau social.
Facebook a annoncé, d'autre part, que le nombre d'utilisateurs actifs par mois avait progressé de 29 % à 955 millions au 30 juin, et que 543 millions d'utilisateurs consultaient le site à partir d'appareils portables, un chiffre en progression de 67 % sur un an.
PRIX DE L'ACTION TROP ÉLEVÉ
Face à ces résultats sans relief, l'action a plongé en Bourse : elle perdait 11,34 % à 23,80 dollars dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse, vers 0 h 30 – soit une perte de 37 % de sa valeur par rapport à son prix d'introduction en Bourse le 18 mai. Le titre avait déjà perdu 8,50 % à la suite des mauvais résultats de l'éditeur de jeux Zynga, qui réalise la plus grande partie de son chiffre d'affaires sur le site.
Lire : Zynga tombe dans le rouge
L'un des analystes les plus critiques sur la valorisation de la société, Trip Chowdhry, de Global Equities Research, a noté que le bénéfice courant n'avait progressé que de 4 % sur un an en quatre ans. Selon lui, "pour justifier un prix de l'action de 25 dollars, Facebook devrait faire progresser son chiffre d'affaires de plus de 150 % par an et la direction n'a aucune idée sur la façon" d'y arriver. Pour lui, "Facebook (serait) une formidable valeur" si elle coûtait entre 13 et 16 dollars.
Mark Mahaney, analyste chez Citi, a noté, quant à lui, qu'il s'agissait d'une décélération par rapport au 1er trimestre, où le chiffre d'affaires avait grimpé de 45 %, mais il a estimé que le mauvais contexte économique et le raffermissement du dollar avaient pu jouer un rôle. "Nous ne considérons pas que ces résultats soient dramatiquement bons ou mauvais, ajoutait M. Mahaney. Mais des questions essentielles se posent encore : l'avenir de la monétisation de Facebook sur l'Internet mobile et l'avenir de l'implication des internautes dans leurs activités sur Facebook."
Source: Le Monde
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