التخطي إلى المحتوى الرئيسي

Sur le terrain au Kurdistan


Pour son nouveau film, projeté ce soir sur les ondes de RDI, le documentariste québécois Julien Fréchette s’est rendu au Kurdistan irakien afin d’y rencontrer les réfugiés, les combattants, les journalistes – «ceux et celles qui y vivent, de gré ou de force».
Julien Fréchette le dit : «Jusqu’ici, je n’ai jamais choisi des sujets de film faciles. Et celui-là ne fait certainement pas exception.» En effet, pour Kurdistan, de gré ou de force,
le réalisateur – qui a entre autres signé Le prix des mots, dans lequel il suivait la saga judiciaire entre les Éditions Écosociété et Barrick Gold – est allé à la rencontre de gens habitant le territoire kurde, accompagné par le caméraman Arnaud Bouquet et la directrice de production Zaynê Akyol. Ce qui l’a poussé à réaliser ce film? «Ce qui s’est passé l’été dernier : État islamique qui a surgi un peu de nulle part», remarque-t-il, avant de préciser : «Dans le fond, quand on analyse la chose, [le groupe armé] était déjà présent et fort en Syrie, mais ç’a été une surprise qu’il prenne des villes en Irak et qu’il s’attaque aux Kurdes de façon frontale…»
… Est-ce pour cette raison que vous avez senti l’urgence de raconter leur histoire?
En fait, [ces événements] ont ramené la question kurde à l’avant-plan de la géopolitique régionale. Les Kurdes se sont imposés comme un rempart contre État islamique et ont montré aussi qu’on pouvait les arrêter. Quand on a vu ça, on a contacté RDI et on s’est dit : «Let’s go, on y va!»
Entre les lieux dévastés, vous montrez beaucoup de paysages magnifiques accompagnés de musique. C’était important, pour vous, de souligner la beauté de certains lieux, malgré la guerre?
Tout à fait. Dans le film, il y a une combattante qui dit : «Les meilleurs amis des Kurdes, ce sont les montagnes.» Parce que, historiquement, elles ont été l’endroit où ils ont pu trouver refuge et rester libres malgré tout. Il y a des parties assez arides, mais c’est un pays de montagnes, de vallons. Ce qui est assez fabuleux, mais qu’on n’a pas pu montrer, c’est que le Kurdistan est vraiment en deux temps. Si on y va en hiver, c’est relativement terreux, mais si on y va au printemps, comme en ce moment, c’est verdoyant.
«En termes d’émotions, pour moi, c’est quelque chose que je n’avais jamais vécu.» – Julien Fréchette, documentariste, au sujet des séquences tournées sur la ligne de front
Un de vos protagonistes principaux, le journaliste Khaled Sulainam, évoque tous ces enfants qui, en raison du conflit, ne vont pas à l’école. «Dans 20 ans, nous aurons une génération d’analphabètes; c’est vraiment un problème très profond», vous explique-t-il. Tout au long du film, vous montrez des enfants qui jouent. Était-ce pour faire écho à ces paroles?
Clairement. Tous les enfants qui se trouvent dans les camps de réfugiés, qu’ils soient chrétiens, yézidis ou Syriens, font face à la même réalité. Et, oui, on peut penser à la situation d’un point de vue strictement militaire. Parce que l’urgence nous apparaît d’abord comme telle. Mais il faut aussi voir à long terme comment cette région sera déstabilisée sur le plan  démographique, social. Car ces camps seront appelés, dans certains cas, à devenir des villes. Comme l’une des personnes le dit dans le film : «Il faut s’occuper des enfants! Sinon, la prochaine génération va peut-être chercher une revanche.» Et on risque d’entrer dans un cercle de violence perpétuelle qui ne s’arrêtera jamais.
Votre narration, dans le film, est très touchante, poétique. Dans le camp de réfugiés d’Arbat, par exemple, vous dites : «Ici, dans chaque tente, chaque famille a son histoire, son drame.» Diriez-vous que ce sujet est davantage venu vous chercher que ceux que vous avez explorés dans vos autres films?
Sans aucun doute. Ce sont des réalités que, habituellement, on peut juste imaginer. Qu’on entend aux nouvelles. Mais se retrouver devant ces gens et se sentir impuissant, comme devant ces jeunes femmes ayant perdu leurs proches qui se sont fait enlever par État islamique, c’était parmi les témoignages les plus bouleversants [que j’aie jamais entendus]. Même si, sur le coup, on comprend très peu et que notre interprète traduit sommairement, on est capable de comprendre ce qui se passe. Quand quelqu’un pleure, on sait. Les émotions sont universelles.


تعليقات

المشاركات الشائعة من هذه المدونة

هەر دەوڵەتێکی کوردی لەم دۆخەدا لە دایکبێت، وەک ئەوەی باشوری سودان دەبێت*

خالد سلێمان سیاسەتی ڕاستەوخۆ، ناڕاستەوخۆی شانشینی سعودی، قەتەر، تورکیا بەرامبەر عیراق و سوریا، لە حەڵەتی پاشەکشەی یەکجارەکی پرۆژەی دەسەڵاتێکی ئیسلامی ( ئیخوان، بەرەی نوسرە، ئەحراری شام، سوپای ئیسلام .. هتد ) ، کار بۆ دامەزراندنی کیانێکی سوننەی سەربازی دەکات، کە دور نیە، بەعسیەکانی ناو داعش، تۆوی ئەو کیانە بن . یانی داعشیش بەشێک دەبێت لە نەخشە سعودی - قەتەری - تورکیەکە .  ئێستا هەوڵی هەرسێ جەمسەرەکە لەوەدا کۆدەبێتەوە، چۆن لە ڕێگەی پارتی دیموکراتی کوردستان و پارتە کوردیەکانی ناو ئیئتلافی ئۆپۆزسیۆنی سوریاوە، کوردیش بەشێک بێت لەو کیانە سوننییە . لەوانەیە ئەمە باشترین دەروازە بێت بۆ تەماشاکردنی دیمەنی هەرێمی کوردستان، کە لە ڕوی سیاسی و ئابوری و کۆمەڵایەتییەوە لە خراپترین ئاستیدایە، بگرە لەبەردەم داڕوخانێکدایە کەس مەزەندەی دەرەنجامەکانی ناکات . بەڵام ئەوەی لەناو دیمەنێکی سیاسی، سۆسیۆ - ئابوری خراپی وەک ئەوەی ئەمڕۆماندا، هەژمونی خۆی هەیەو ڕای

ئاین لەمیتۆدەکانی پەروەردەی کوردستاندا ‌

خالد سلێمان‌ 15/5/2015 ساڵی ٢٠١٢ لەبەر ڕازی نەبونی مەسیحیەکان و کاکەییەکان لەسەر ئەو بەشانەی لە کتێبی “ئاین ناسی” لە میتۆدی خوێندندا، ئەو دوو چاپتەرەی بۆ ئەوان  لە کتێبەکەدا دانرابون لە سەر خواستی خۆیان  لابران. ئەمە هەنگاوی یەکەمی ئەو قەیرانەی پەروەردەیە کە تا ئەم ساتە لە کوردستاندا بەردەوامە. مەسیحییەکان پێیان وابو کە چیرۆکی لە دایکبونی مەسیح بەشێوەیەکی ناڕاست نوسرابو، بۆیە داوای لابردنیان کرد. ئەوەی پەیوەست بو بە کاکەییەکانەوە، بوون بەدوو بەشەوە، بەشێکیان پێیان وایە ئەوان موسڵمانن و نابێت وەک ئاینێکی جیا تەماشا بکرێن، بەشێکی تریان پێیان وایە کە ئاینەکەیان جیایەو ئەوەی لە میتۆدەکەدا نوسراوە ڕاستە. ئەم جیاوازیەش لای ئەوان بوە هۆی لابردنی ئەو بەشەی لە کتێبەکەدا لەسەر کاکەیی نوسرابو. کتێبی ئاینناسی لە قۆناغەکانی  (١٠، ١١، ١٢)ی خوێندندا لە پێناو ئەوەدا بوو کە خوێندکارانی کوردستان جگە لە ئاینی ئیسلام ئاینەکانی تریش بناسن، بەڵام پرۆژەکە لەسەرەتادا - بەتایبەتی لە کتێبی قۆناغی ١٢دا- توشی دوو گرفت بوو، یەکەمیان ئەوەبو کە وانەکانی خوێندن لەسەر مەسیحی و ئێزدی و کاکەیی و ئاینەک...

أزمة المياه تهدّد الشرق الأوسط.. والعراق على الخط الأحمر

خالد سليمان  يشير مدير المعهد العلمي للبيئة في جامعة جنيف مارتن بينيستون إلى ذوبان شبه كلي لثلوج جبال الألب نهاية القرن الحالي، حيث لا يبقى سوى القليل منه في الأعالي. يعود سبب ذوبان هذه الثلوج التي تغذي أنهار (راين، دانوب، بو، رون) ويعتمدها ١٦٠ مليون نسمة في غالبية أنحاء أوروبا للزراعة والنقل والطاقة والغذاء، إلى التغيير المناخي وارتفاع درجات حرارة الأرض، ناهيك عن الازدياد السكاني حيث تشير الإحصائيات المتوقعة إلى وصول نسبة سكان المعمورة إلى ١٠ ملايين نهاية هذا القرن.  كانت هذه الصورة بداية لمؤتمر دولي بعنوان “السلام الأزرق” حول دور المياه في السلام والتنمية المستدامة في الشرق الأوسط نظمه Stratigic Foresight Group وجامعة جنيف بالتعاون مع وكالة سويسرا للتنمة والتعاون الاسبوع الثاني من شهر أكتوبر ٢٠١٥.